Un grand merci à J. Leander pour ces superbes reponses en ITW !
Qu’est ce qui vous à donné envie d’écrire? Que représente l’écriture pour vous?
J’ai commencé à lire très jeune et ai rapidement eu envie de créer mes propres histoires. L’écriture est avant tout une passion, mais aussi un art de vivre. Il faut une rigueur et beaucoup d’abnégation. Le processus littéraire peut être long et douloureux.
Dans quel genre de genre littéraire vous classez vous?
Je n’ai pas un genre attitré. J’écris en fonction de mes envies, mais j’ai une nette préférence pour la science-fiction, les romans noirs, et l’horreur.
Vous inspirez vous de votre quotidien ou de votre vie réelle?
Je peux m’inspirer de personnes que j’ai rencontrées pour créer des protagonistes ou de certaines situations de façon sporadique, mais mes textes ne sont pas autobiographiques (et heureusement !).
Comment procédez vous pour écrire un livre?
Je sais que certains aiment établir un plan précis ; pour ma part, je me fais une idée générale du début et de la fin, puis je laisse l’imagination faire le reste pour relier le point A au point Z.
Une petite anecdote à nous fournir sur l’un de vos livres?
Mon roman à paraître en décembre « Minuit moins cinq sur l’horloge de l’Apocalypse » a été écrit en deux temps. J’ai terminé la première partie en 2012 et n’ai bouclé le roman qu’en 2015. Comme quoi, un projet qui prend la poussière dans un tiroir peut finir par aboutir !
A qui confiez vous votre manuscrit en premier?
À mes proches pour me faire une première idée (j’ai la chance qu’ils soient objectifs et n’hésitent pas à me froisser si quelque chose ne va pas), mais le passage par des bêta-lecteurs me semble obligatoire. Il faut savoir se confronter à des personnes qui n’ont aucun intérêt à nous caresser dans le sens du poil.
En tant que lecteur quel livre vous à le plus marqué?
Il y a deux ouvrages que je considère comme des chefs-d’œuvre ultimes, des merveilles stratosphériques ! « Les liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos et « Lolita » de Vladimir Nabokov. Deux styles d’écriture proches de la perfection.
Comment procédez vous lorsque l’inspiration vous viens?
Je note les idées dans un petit carnet ou je les enregistre sur mon dictaphone si je ne peux pas les coucher sur papier immédiatement.
Faites vous confiance au blogueurs littéraires?
Pas à tous. Certains sont malhonnêtes et manquent d’objectivité. D’autres vont encenser leurs « potes » et descendre tous les autres. Heureusement, l’immense majorité des blogueurs littéraires est compétente et bienveillante.
Souhaitez vous faire passer un message dans vos livres?
Toujours. Je déteste terminer un livre et me dire qu’il n’a fait que me divertir sans me faire réfléchir. Je n’aime pas l’expression « je lis pour me vider la tête », pour moi un livre a exactement le rôle inverse. Ça ne veut pas dire que le bouquin doit être truffé de références à Socrate ou autres, mais au moins être l’amorce d’un questionnement.
Que représente pour vous l’auto-édition et pourquoi avoir choisi cette voie?
Mon roman sera édité chez les éditions OVNI, mais je compte auto-éditer un recueil de nouvelles prochainement. Je pense que c’est un outil formidable dans la mesure où ça ne devient pas la poubelle de l’édition ! Je trouve inadmissible que certains osent publier des premiers jets bourrés de fautes d’orthographe, sans mise en page, avec des histoires aussi intéressantes et originales que le scénario d’un téléfilm de TF1 ! Tout le monde a le droit d’écrire, mais le lecteur mérite notre respect parce que c’est par lui que nos œuvres vivent. Le travail d’auteur est long et, souvent, éprouvant. L’écriture n’est qu’une première étape, s’ensuivent les corrections, les ajustements, les relectures complètes. Celui qui vient de taper le point final de son histoire et se précipite sur Amazon pour autoéditer son brouillon (appelons un chat, un chat) fait injure à la profession et aux passionnés de littérature.
Êtes vous sensible aux critiques faites sur vos livres?
On est toujours sensible à un avis négatif, on fait quand même un travail qui demande une certaine empathie à la base. Mais à partir du moment où l’avis est étayé, il vaut mieux s’en servir pour progresser plutôt que de le ressasser en n’en tirant rien de constructif.
Un conseil à donner aux écrivains en herbes?
Soyez modestes. Enlevez-vous de la tête que votre premier jet est parfait et ne nécessite aucun ajustement. Apprenez à avoir des ambitions réalistes. Si vous tenez absolument à écrire un récit au passé simple sans maîtriser ce temps à la perfection, potassez ou bien optez pour un temps plus accessible pour commencer. Et surtout, la règle d’or, respectez vos lecteurs. Vous n’écrivez pas que pour vous et si des personnes bien plus érudites que nous ont établi des règles, vous ne pouvez pas les bafouer au nom de la modernité ou par paresse. Sur ce, éclatez-vous, prenez du plaisir à voir naître les personnages sous votre plume et à bientôt dans un salon du livre, qui sait ?
Un interview qui m’as clairement donné envie de découvrir cet auteur, alors je vais précommander son livre, ahah ! Et je vous invite à faire de même car il à l’air vraiment super !
La source est ici.